À 30 ans, Silvia Avallone est un véritable phénomène de la littérature italienne. Son premier roman, D'acier, mettait en scène deux adolescentes, amies soudées dans les tempêtes, en plein coeur de l'Italie berlusconienne.

Le portrait social de l'Italie est toujours l'un des moteurs de Marina Bellezza, un roman dans lequel les rêves sont broyés par un monde trop vulgaire ou trop désenchanté.

À Valle Cervo, dans un monde rural en plein déclin, Andrea, fils d'un notable, approche de la trentaine. Il rêve d'alpages et de grands espaces, et n'a jamais oublié Marina, une jeune fille si belle qu'elle en devient terrible.

Marina, elle, croit que la gloire et l'argent facile pourront guérir ses blessures d'enfance. Entre Andrea et Marina, un amour très fort et des désirs irréconciliables.

Ce deuxième roman peint un portrait très fin des jeunes dans la vingtaine, héritiers d'un monde en pleine désagrégation. Avec le même souci social et politique qui animait son premier roman (et grâce à l'excellent travail de traduction de Françoise Brun), Silvia Avallone fait une description très touchante et pourtant très alarmante de l'Italie contemporaine. Loin, bien loin, de la dolce vita.

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Marina Bellezza. Silvia Avallone. Liana Levi. 542 pages.