Après le hockey, les bébés et les vieux, François Barcelo poursuit la liste de ses détestations avec les Anglais, peut-être le plus exagéré de ces petits bijoux d'humour noir dans lesquels les malaises et les cadavres s'accumulent.

Donc, le personnage principal de J'haïs les anglais... hait les Anglais. Directeur adjoint en probation de la succursale d'une banque québécoise à Sainte-Cécile-de-Bougainville, il est sur le point de perdre son emploi parce les clients ont commencé à migrer vers la TCBQ, une banque anglaise qui vient d'ouvrir à côté.

C'est assez pour exacerber sa haine de ceux qui parlent la langue de Shakespeare - dont il ne comprend pas un mot - et pour se venger, il se transforme en voleur de banque.

Mais comme tous les antihéros de François Barcelo, celui-ci est aussi malchanceux que naïf. Son plan parfait vire au cauchemar lorsque, pour fuir, il monte dans le mauvais autobus et devient le conducteur d'un groupe de touristes anglos.

Disons que le tout se termine dans une épouvantable hécatombe, et que malgré le drame qu'il provoque, on se prend à espérer que notre pauvre type s'en sortira. Décidément, Barcelo sait encore nous surprendre et nous amuser.

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J'haïs les anglais, François Barcelo, Coups de tête, 108 pages.