On connaît Dexter grâce à la série télévisée, mais le tueur en série avec un job au sein de la police de Miami est né dans un roman, sous la plume de Jeff Lindsay. Qui a continué à le mettre en scène de manière autonome (donc, pas liée à l'émission).

Un personnage qui, dans sa psychologie, ressemble beaucoup à celui que le petit écran a fait connaître au plus grand nombre; et qui revient pour une cinquième fois en français dans Dexter fait son cinéma.

Ici, Dexter est appelé à jouer la nounou... ou plutôt, le «formateur» d'un acteur qui incarnera un personnage occupant les mêmes fonctions que lui (meurtrier psychopathe en moins) dans un téléfilm.

L'intrigue, assez classique, présente d'intéressants rebondissements (en particulier le dernier). Et elle se lit de façon indépendante: si la série télé nous est familière, pas besoin d'avoir lu les tomes précédents pour l'apprécier.

Mais l'humour pince-sans-rire du personnage et les différents points de vue adoptés par Jeff Lindsay, selon qu'il nous met en compagnie de Dexter ou de son Passager noir, pourraient inciter le lecteur à poursuivre l'exploration romanesque de cet univers.

Dexter fait son cinéma, Jeff Lindsay. Michel Lafon, 349 pages.