Dans chacun de ses romans, Roger Smith invente des personnages de criminels d'une noirceur d'âme totale, des individus brutaux, sans morale, qui sèment la mort et la désolation dans leur entourage.

C'est encore le cas dans Le piège de Vernon, où il se surpasse dans l'horreur et la noirceur. Vernon Saul est un ancien flic ripou, qui a connu une enfance affreuse et qui est devenu un vrai monstre: violent, manipulateur, pourri jusqu'à l'os.

Alors que son père Nick fume de l'herbe et que sa mère Caroline est dans les bras de son amant, la petite Sunny Exley se noie dans l'eau glacée de la mer.

Vernon, qui a assisté à toute la scène, ne bouge pas. Il se contente d'attendre et intervient quand il est trop tard. Car il a un plan machiavélique qui lui permettra de manipuler les parents de la petite. Tout cela finira très mal...

Avec cette intrigue-choc, Smith fait une peinture sans concession d'une société sud-africaine dans laquelle les repères moraux n'existent plus.

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Le piège de Vernon, Roger Smith, Calmann-Lévy, 328 pages.