Ce nouveau Philippe Besson se lit rapidement tout en laissant sa marque, car il y a aussi de la profondeur.

L'auteur revient sur un thème qui lui est cher: l'engrenage des petites choses, en apparence anodines, qui entraînent les êtres dans une spirale où les réactions échappent à leur volonté.

Le narrateur se souvient de l'été de ses 18 ans, en vacances avec son père dans une maison au bord de l'Atlantique. C'est la maison de son enfance, celle où plane encore l'ombre de sa mère.

La venue de nouveaux voisins, une jeune femme et son gentil mari, devient le moteur d'un combat sans merci entre le fils et son père. Leur relation est tendue, chargée de non-dits et de ressentiment, d'incompréhension et de rivalité.

Dès le départ, c'est clair que le dénouement sera tragique. Malgré une apparente légèreté dans les échanges, on sent monter la colère. On tourne les pages avec fébrilité pour découvrir les surprises que nous réserve l'auteur.

L'écriture est directe, précise et fluide. Cela ajoute à la finesse de l'intrigue tout en nuances.

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La maison atlantique, Philippe Besson, Julliard, 218 pages.