Dans les contrées lointaines du Nitassinan, un vieil homme mi-hibou relate l'épopée hasardeuse de son clan sur les traces de l'ours et du caribou, d'abord vers le nord, puis vers l'est et le sud. Face à cette «immensité», l'Innu doit apprendre à apprivoiser les forces de son animal totémique et à communier avec les esprits de «sa grande demeure», la forêt.
Habilement, patiemment, Jean Bédard, auteur entre autres des romans historiques Maître Eckhart et Marguerite Porète, tisse avec poésie et sensibilité le destin de Shashauan, fille de Tshiashk le goéland, née hirondelle.
Sa rencontre avec une famille innue lui enseignera à dompter ses craintes, à affronter la solitude, les arbres, les montagnes, les rivières et les hivers rudes, mais surtout à devenir femme.
Ce conte est un fabuleux voyage à travers les terres et les traditions ancestrales de peuples autochtones, un hymne à la nature apaisant et empli d'espoir où le désir de vivre l'emporte sur la crainte de mourir, tant que l'être humain poursuit son chemin.
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Le chant de la terre innue, Jean Bédard, VLB éditeur, 269 pages.