Après Les cerfs-volants de Kaboul et Mille soleils splendides, Khaled Hosseini revient avec un roman-fleuve dont l'écho se répercute bien au-delà de la dernière page. La structure est ambitieuse, voire compliquée, mais l'écriture fluide rend le récit passionnant.

De l'Afghanistan aux États-Unis, en passant par la France et la Grèce, cette saga familiale comprenant de nombreux personnages s'échelonne entre 1952 et 2010. Certains sont confrontés à des choix déchirants auxquels ils doivent survivre, d'autres n'ont aucune autre option que d'assumer leur destin.

Les conflits sont empreints d'une telle humanité qu'il est impossible de juger ces êtres plus vrais que nature dont la vie prend forme «comme une photo dans une chambre noire» et constitue une pièce du puzzle familial.

Outre quelques clins d'oeil aux courants sociaux et aux petites lâchetés du quotidien, plusieurs thèmes sont abordés. De très beaux passages mettent en lumière la puissance des liens familiaux et le vide intérieur découlant de l'absence. D'autres invitent à une réflexion sur l'amour, le sacrifice, le pardon, la justice et même la vieillesse.

Bref, c'est un roman qui touche l'universel par le biais des conflits humains à différentes échelles. Même s'il vit en Californie depuis 33 ans, Khaled Hosseini (né à Kaboul en 1965) retourne souvent dans son pays natal dont il présente un portrait émouvant.

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Ainsi résonne l'écho infini des montagnes, Khaled Hosseini, Belfond, 488 pages.