Écrivain et traductrice, Paule Noyart publie un joli recueil de souvenirs, où il est question de sa «bobonne Louisa» (sa grand-mère belge), de son amour des chiens, de voyages en Inde, à Cuba ou au Liban, d'un gorille au regard amical, d'un soldat triste, de vaches qui savent vivre, d'un jeune guide palestinien, d'oies furibondes...

Née en Belgique mais québécoise depuis des décennies, l'auteure raconte ainsi, en 21 courts textes et en filigrane, des moments clés de sa vie: c'est à la faveur d'une rencontre avec une aïeule bédouine dans le désert que Paule Noyart parle de son fils (et de sa blonde), ou grâce à l'arrivée dans sa vie d'un animal mi-chien, mi-coyote qu'elle évoque son arrivée au Québec.

Il y a quelque chose de Colette dans les thèmes de ce recueil où les amours sont brèves avec les hommes et fous pour les animaux. C'est vivant, c'est parfois très triste, et ça se savoure comme un lait de poule dont la pointe âcre d'alcool ne se ferait jamais oublier sous le sucre.

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Les vertus du lait de poule, Paule Noyart, Leméac 152 pages.