Ce premier roman de Marie-Anne Legault a une forme littéraire assez inhabituelle - écrit à la première personne mais sans jamais utiliser le «je».

Il est question d'une docteure qui s'intéresse à la disparition des civilisations. Les références au «Grand brouillard» nous indiquent qu'elle se trouve dans une région dévastée par un cataclysme ou une guerre.

Cette femme sans nom accumule des indices qui la lancent sur la piste du Museum, lieu mythique voué aux arts et à la science. Elle prendra un tram et traversera un désert pour se rendre dans ce lieu sacré, croisant sur son chemin de drôles d'énergumènes (le souffleur, l'aiguilleur, le mendiant, la gamine, etc.).

Mais quelle est la part de rêve dans cette quête? Ce Museum serait-il le refuge ultime de cette femme qui perd la mémoire?

À la fois roman fantastique, voyage initiatique, récit poétique et philosophique et sauvetage personnel, Le Museum est une lecture déroutante. Malgré l'impression d'une courtepointe chaotique, il révèle une écriture maîtrisée et, surtout, une imagination sans bornes.

Un parcours sinueux, comme la mémoire dont il est ici question, qui nous ramène, comme dans L'alchimiste de Paul Coelho, à notre point de départ.

* * 1/2

Le Museum, Marie-Anne Legault, Québec Amérique, 226 pages.