Récompensé le mois dernier par le prestigieux Prix du Commonwealth, le premier roman de l'Écossaise Lisa O'Donnell nous fait passer par toute la gamme des émotions.

L'action se situe dans une banlieue défavorisée de Glasgow. Après la mort brutale de leurs parents, Marcie (15 ans) et Nelly (11 ans) décident de les enterrer dans le jardin. « Personne ne les regrettera », affirme l'aînée. Ne voulant à aucun prix retourner dans une famille d'accueil, les deux soeurs font croire à leur entourage que leurs parents sont en vacances. D'un mensonge à l'autre, elles s'embourbent dans une aventure incroyable. Lennie, le voisin au passé trouble, comprend qu'elles sont laissées à elles-mêmes. Il les apprivoise et les nourrit. Quelles sont ses motivations ?

C'est un roman polyphonique dans lequel Marcie, Nelly et Lennie prennent la parole chacun leur tour dans des chapitres de deux ou trois pages. L'écriture est percutante, directe. Les adolescentes ne manquent pas de ressources et leur enfance difficile est un terreau fertile pour l'humour noir. La tension et le suspense sont présents jusqu'à la dernière page. Les personnages sont attachants et leur soif de tendresse est touchante. Bref, c'est un roman palpitant, plein de rebondissements.

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Le doux venin des abeilles, Lisa O'Donnell, MIchel Lafon, 364 pages