Décalage social et culturel, absence complète de repères: c'est un clin d'oeil à l'atmosphère du film Lost in translation qu'a fait la chroniqueuse française Katia Chapoutier en baptisant son récit de voyage Lost in Jérusalem.



Car Jérusalem déstabilise, déboussole et ébranle les plus aguerris, avec son histoire, sa symbolique, ses religions, sa population aussi cosmopolite que ses touristes...

Bien connue ici comme correspondante culturelle, également réalisatrice télé, Katia Chapoutier a séjourné à quelques reprises dans la «ville trois fois sainte» au cours d'une même année, dans des circonstances très dissemblables: seule, accompagnée de son nouvel amoureux, ou enceinte et en compagnie de sa fille de 5 ans!

Ce sont ces incursions répétées qui font surtout l'intérêt de ce texte. Le style, lui, est sur le mode «blogue» (certaines des chroniques ont été publiées d'abord sur katia-chapoutier-paris.com), et aurait gagné à être resserré et harmonisé.

Mais l'expérience relatée par l'auteure, y compris ce que ses qualités de journaliste lui permettent de vivre, en fait un ouvrage intéressant pour ceux que Jérusalem attire, en soi ou comme destination voyage.

Rempli d'informations en vrac et de commentaires personnels, le livre est à l'image de la ville: hétéroclite, bigarré, surprenant.

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Lost in Jérusalem, Katia Chapoutier, Le passeur éditeur, 256 pages.