Le ton léger et sautillant reflète la bonne humeur. Le propos est actuel, l'écriture, près du langage parlé et le ton, assez sympathique. Mais ça ne va pas plus loin, car l'ensemble est plutôt brouillon. Tout comme le narrateur, qui manque visiblement de maturité.

Un quadragénaire parisien, élevé par des parents soixante-huitards qui sont devenus de petits bourgeois, essaie de donner à sa vie une certaine normalité sociale et affective.

Agent immobilier, il est marié, père de deux enfants et aux prises avec une famille recomposée. Peu attaché à ses parents, il est par contre très près de sa grand-mère.

Lorsqu'elle meurt, il est désemparé et sa fragilité refait surface. La fugue de son fils et l'amour débordant qu'il a pour sa fille permettent de cerner ses peurs. Entre-temps, il aime bien draguer même si cela ne s'avère pas concluant.

Les personnages demeurent superficiels et on ne peut malheureusement pas s'attacher à aucun d'entre eux. Le récit saute d'un événement à l'autre et la chronologie n'est pas toujours respectée.

Deux précédents romans de Cyril Montana, Malabar Trip et La faute à Mick Jagger, avaient connu un succès respectable. Attendons le prochain.

* * 1/2

Je nous trouve beaux. Cyril Montana. Albin Michel. 192 pages.