Il a haï le hockey et les bébés, les vieux sont maintenant la source de détestation de François Barcelo.

Troisième roman de cette série printanière qu'on attend désormais avec impatience, J'haïs les vieux n'est pas le meilleur du lot, car si l'auteur y manie toujours l'humour noir et les situations inconfortables pour son protagoniste, il est beaucoup moins radical que dans les deux précédents.

Une nuit, dans la résidence pour personnes âgées La Tour du monde, Armand Lafleur, 86 ans, est pris dans un imbroglio qui implique une jeune chanteuse ambitieuse, une vieille chanteuse aigrie, un ascenseur en folie et des cadavres inopportuns.

Alors que dans J'haïs les bébés on ne pouvait qu'être horrifié par cette grand-mère qui tentait de se débarrasser d'un poupon, cet ancien chanteur de charme qui «haït» les vieux n'est pas assez particulier, pas assez méchant pour la série.

Outre les commentaires désobligeants sur les vieux en général et la décrépitude de son corps, Armand Lafleur pourrait être l'antihéros de n'importe quel autre livre de Barcelo, qui semble ici légèrement sur le pilote automatique et surfe sur sa bonne idée au lieu de la faire aller encore plus loin.

On a quand même hâte au prochain.

* * 1/2

J'haïs les vieux. François Barcelo. Coups de tête, 110 pages.