Le sujet ici est vaste: il s'agit de la survie de la race humaine. Pour la première fois de son existence, explique Hervé Kempf avec clarté et concision, ce regroupement pluriel se voit constitué en société mondiale par les progrès des communications et de la publicité-commerce qui a mondialisé le système de référence de l'Occident dominateur.

Des disparités subsistent toutefois entre pays, groupes et individus; «l'inégalité planétaire n'est pas durablement supportable» et ne pourra pas être éliminée par l'approche traditionnelle d'une augmentation de la consommation, impossible à réaliser sans une égale dépense d'énergie.

Or maintes études prouvent que la Planète ne peut plus se le permettre. À cause de la rareté des ressources énergétiques et de l'impact de leur utilisation sur l'environnement, qui affecte également riches et pauvres.

«La démocratie et le capitalisme sont devenus incompatibles», soutient le journaliste du Monde pour qui la recherche du bien commun doit déboucher sur une «une nouvelle culture du désirable»; en ce sens, «l'appauvrissement matériel de l'Occident est inéluctable».

Le défi: «Organiser la sobriété» pour assurer la survie de l'espèce. Parlons d'un livre d'intérêt général...

* * * *

Fin de l'Occident, naissance du monde. Hervé Kempf. Seuil, 156 pages.