On dit de la Torontoise Norah McClintock qu'elle est la Kathy Reichs des jeunes. À prendre comme un compliment. Elle mène plusieurs séries de front, s'adressant ainsi aux préadolescents ou aux jeunes adultes, leur préparant des intrigues bien ficelées, portées par des protagonistes forts, crédibles et parfois très torturés.

C'est en particulier le cas de Ryan Dooley, un personnage complexe, trouble, troublé et troublant. Il a 17 ans, vit avec son oncle, un ancien policier, et a fait ses débuts au Boréal dans Sous haute surveillance. Le voici dans Sans consentement, qui est assez autonome pour se lire sans avoir pris connaissance du premier et où sa petite amie Beth, celle qui le maintient sur le droit chemin par sa simple présence à ses côtés, a disparu. Commence alors une quête dans laquelle il sera question d'infidélité, de viol, de suicide, de meurtre. Ce pourrait être racoleur. Sous la plume de Norah McClintock, c'est plutôt extrêmement juste. Nuancé. Et troublant.