Réunis en un seul volume, les textes Ancien malade des hôpitaux de Paris et Le 6e Continent de Daniel Pennac ont été portés au théâtre.

Le premier, paru d'abord sous forme de nouvelle en 2002, est décrit comme un «monologue gesticulatoire»: il a été interprété en spectacle solo sous le titre Diagnostic en 2008.

Le second, «drame familialo-planétaire en 30 mouvements», vient tout juste d'être créé au Théâtre des Bouffes du Nord (Paris).

Disons-le tout net: seuls les fans absolus de Pennac, qui veulent posséder tout ce qu'il écrit, y trouveront leur compte.

Bien sûr, l'esprit délicieusement tordu de l'auteur traverse autant l'histoire d'un apprenti médecin obnubilé par sa future carte de visite et dont la carrière sera bouleversée par un malade «spécial» (Ancien malade...), que la transformation d'une fabrique familiale de savon en source de pollution extrême (Le 6e...).

Mais, particulièrement dans ce deuxième texte, écrit à l'intention d'une troupe de théâtre très «physique», la présence de comédiens et de mise en scène fait cruellement défaut.

Un texte de Pennac est toujours d'une grande qualité, mais disons que ces deux-là n'étaient pas essentiels en format papier.

___________________________________________________________________________

* * *

Le 6e Continent. Daniel Pennac. NRF Gallimard, 160 pages.