Lorsque Zoé, 20 ans, découvre que sa petite rose jaune tatouée a commencé à pousser, sa vie devient un cauchemar. La jeune femme tente de découvrir pourquoi son corps se fait recouvrir par un rosier, mais ne trouve jamais de réponse, puisque ceux à qui elle en parle la rejettent ou tentent de l'exploiter.

Aux prises avec un médecin concupiscent, le crime organisé, des militants écologistes ou féministes, des scientifiques illuminés et un fou de Dieu, Zoé n'est jamais en sécurité, et le symbole qu'elle représente dépasse toujours ce qu'elle est.

Ça ira donc de mal en pis pour la jeune femme, qui quittera Montréal, passera par Windsor et les États-Unis, pour aboutir en Côte d'Ivoire, où elle tente de mettre fin à une guerre fratricide.

Traversé par le personnage candide de Zoé, Le tatouage est une fable moderne très amère sur la nature humaine foncièrement mauvaise.

Les gens auxquels Zoé est confrontée sont tous plus manipulateurs les uns que les autres, et Pan Bouyoucas démontre froidement, par l'absurde, l'inconsistance et la vanité humaine.

Décapant, certes, mais cette accumulation de situations surréalistes et incongrues, malgré quelques touches d'humour noir, finissent par être lourdes et annulent l'effet recherché.

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Le tatouage. Pan Bouyoucas. XYZ, 199 pages.