Le journaliste et romancier français revient sur son long voyage de près de 30 ans dans le plus prestigieux titre de la presse quotidienne française.  

Une véritable épopée pour celui qui fut tour à tour un étudiant qui rêvait du Monde, puis grand reporter et enfin, patron. Le Monde a été «sa» maison, ses grandes plumes, ses collègues et amis. Il raconte d'abord le temps des reportages, des découvertes et de la planète comme terrain de jeu. Et puis les dernières années, entre 2007 et 2011, quand il devient directeur, avant d'être poussé vers la sortie par le trio de nouveaux actionnaires. Entrent alors en scène d'autres personnages, dont le plus connu reste le président Nicolas Sarkozy, décrit comme une personne vulgaire, aux manières brutales. Éric Fottorino brosse le portrait d'un monde en crise, celui de la presse quotidienne, qui n'a toujours pas fini sa mutation. Sans amertume, il conclut par une citation de Confucius: «Lorsque tu fais quelque chose, sache que tu auras contre toi tous ceux qui voulaient faire la même chose, ceux qui voulaient faire le contraire et ceux qui ne voulaient rien faire.»

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Mon tour du «Monde», d'Éric Fottorino. Gallimard, 542 pages.

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(NDLR: Éric Fottorino sera mardi en conférence au Centre d'études sur les médias de l'Université Laval.)