Après la mort de Suzanne, 12 ans, le soir de Noël, quatre personnes - son professeur de musique, la fille de celui-ci, sa soeur et un ami - qui lui étaient liées de près ou de loin continueront leur chemin selon la partition qu'elle a écrite pour eux avant de mourir.

Divisé en plusieurs mouvements, le roman de Danielle Dussault (L'imaginaire de l'eau, prix Alfred-DesRochers en 2003) s'inspire beaucoup du monde aérien de la musique et de sa fulgurance.

Il raconte l'histoire d'hommes et de femmes qui tentent d'échapper à leur destin, portés par le désir, le pouvoir des notes et le souvenir de Suzanne, enfant trop lucide pour son âge.

Le côté intangible de la musique se reflète cependant dans ce livre qui semble flotter au-dessus de tout, rattaché à rien. Ainsi, on ne comprend pas vraiment la quête des personnages, perdue dans un flot de paroles qui nous fait oublier qu'il y a même un objet concret, une partition disparue, qui est au coeur du roman.

Et la fausse naïveté de l'écriture n'aide malheureusement pas à la crédibilité d'un livre peut-être trop ambitieux.

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* * 1/2

La partition de Suzanne. Danielle Dussault. Lévesque éditeur, 136 pages.