C'est un livre très particulier, celui d'un philosophe qui emprunte la fiction pour transmettre ses connaissances et expériences. L'Âme du monde se présente sous forme d'un conte initiatique.

Sept sages venus de tous les coins de la planète et représentant autant de courants religieux se retrouvent dans un monastère tibétain. Ils se concertent pour formuler clairement les clés de la sagesse universelle, celles qui rejoignent tous les humains, quelles que soient leurs croyances et leurs divergences culturelles.

Aucun philosophe n'est cité et aucune religion n'est identifiée afin de préserver le caractère universel de la spiritualité. Frédéric Lenoir, qui est aussi historien des religions, a constaté qu'elles renferment des trésors de sagesse. Ce sont les dogmes qui créent l'intolérance et la division.

L'Âme du monde est facile à lire et les petits contes qui éclairent parfois les propos philosophiques sont rafraîchissants. Toutefois, on pourra être agacé par la trame fictive plutôt mince, le ton pédagogique sous-jacent et la répétition de «grandes vérités».

On en revient entre autres au «connais-toi toi-même», à la nécessité de trouver sa voie et de vivre le moment présent. Ce n'est certes pas mauvais de se nourrir des enseignements des sages, mais encore faut-il les mettre en pratique. Et ça, c'est le programme d'une vie.