Un an après le désastre de Fukushima, l'écrivain français Michaël Ferrier offre un récit des événements qui ont secoué le Japon en mars 2011. Il était dans sa petite maison de Tokyo lorsque la terre a tremblé.

Il relate son expérience au quart de seconde, avec les sons qui accompagnent la secousse et les sentiments de ceux qui la ressentent dans chaque fibre de leur corps.

Pendant que des répliques secondaires surviennent jour après jour, l'auteur discute avec des scientifiques, revisite les textes de Paul Claudel et du poète Bashô pour comprendre. Quitter le Japon comme plusieurs de ses compatriotes?

Impossible. Il vit dans ce pays où il enseigne la littérature depuis 20 ans. Il ne peut abandonner ses amis, ses collègues. Après un bref séjour avec son amoureuse à Kyoto pour refaire le plein d'énergie, l'auteur décide plutôt de s'approcher de Fukushima, autant pour apporter son aide que pour voir.

Malgré toutes les images diffusées depuis le premier jour, rien ne l'avait préparé à affronter la désolation qui prévaut dans la zone du tsunami. Entre les villages fantômes, confronté aux bruits et aux odeurs, il écoute les récits de ceux qui ont survécu et prend conscience que rien ne sera jamais plus pareil.

Entre le discours des dirigeants, le débat sur le nucléaire et ceux qui sont exposés quotidiennement aux radiations, la vie reprend son cours. Un récit éclairant.

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Fukushima - Récit d'un désastre. Michaël Ferrier. Gallimard, 263 pages.