Lui est médecin, en convalescence à la suite d'un cancer. Elle est artiste visuelle, et souffre d'une maladie qui atteint ses yeux. C'est par le biais d'une petite annonce dans un journal local que le médecin, narrateur de ce court roman de l'auteur de Ruelles, jours ouvrables, fait la connaissance de Dylanne.

Elle recherche une personne qui accepterait de participer «à une expérience artistique à deux». Lui, n'ayant rien de mieux à faire, «sans faim ni autre soif que d'ajouter de l'inédit à (sa) vie, ou de la réorienter», accepte, et se rend à l'atelier de Dylanne, pour une première séance photos où il sera à la fois le photographe et le modèle, l'observateur et l'observé. Une expérience éprouvante où il devra se mettre à nu, mais d'où il sortira transformé.

Regards et jeux dans l'espace, roman sur «la force de récupération de l'art», Dylanne et moi est un récit métaphorique aux multiples couches, où l'on peut s'amuser longtemps à décrypter les codes, le sens, les images.

L'amateur de rebondissements s'y ennuiera peut-être. Mais on se régalera de l'écriture sobre et riche de Carpentier, même si l'on peut regretter la fin en queue de poisson.

Dylanne et moi

André Carpentier

Boréal, 2012, 134 pages

***