Amélie Nothomb

ALBIN MICHEL, 150 PAGES

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Amélie Nothomb ne creuse pas le sillon de l'autobiographie «nothombisée» (c'est-à-dire bizarre, tordue, hilarante) dans son 20e roman. Si l'auteure belge y apparaît, c'est pour les besoins de la cause, façon: «Voici une histoire que l'on m'a racontée.» Elle commence en 1994, à Reno, au Texas, et est celle de Joe Whip, qui a 14 ans et vit avec sa mère. Elle vend des vélos et ses clients sont pour la plupart des gens qui participent au festival de Burning Man. Sexe, drogue, rock'n roll sont entre autres au programme de l'événement (et du roman). Joe s'y rendra un jour. Mais auparavant, chassé par un des amants de sa mère, il ira à Las Vegas, où il cultivera sa passion: l'art de la magie. Là, il rencontrera le plus grand des magiciens, Norman Terence, qui deviendra une figure paternelle, mais sa compagne Christina ne fera jamais office de mère pour Joe, qui l'idolâtre. Variation sur le thème du complexe d'OEdipe? Il y a de cela dans ce court récit qui joue, assez mollement, la carte de la parabole ou du conte initiatique, et qui se termine par une pirouette mal préparée. Bref, si ce livre se lit d'une traite, c'est en bonne partie parce qu'il ne fait que 150 pages.