Ce qui attire d'abord, c'est la couverture. Rigide, tout de gris et d'argent, magnifique. Puis, le résumé. Il y est question d'un peuple de petite taille en danger. On pense fées, lutins, gnomes. On pense à la fabuleuse trilogie Tobie Lolness de Timothée de Fombelle ou aux amusantes Chroniques de Spiderwick de Holly Black et Tony DiTerlizzi.

On est malheureusement plus en compagnie des Arthur de Luc Besson. Ainsi, bien qu'efficace, ce premier des trois tomes du Peuple des Minuscules de Steve Augarde manque de profondeur et passe par tous les clichés du genre.

Les moments qui pourraient se démarquer (par exemple, le fait que les fées soient divisées en cinq clans) sont à peine exploités. Quant à l'écriture, elle passe du banal-efficace à l'affecté-non-naturel lorsque certains personnages parlent et au poético-gnangnan dans les descriptions. Les suites seront peut-être plus convaincantes.

D'ici là, on suit Midge, coincée pour l'été chez un oncle et qui, par un jour d'ennui, découvre un cheval ailé de la taille d'un chien, blessé et capable de communiquer avec elle par télépathie.

Elle va l'aider, découvrir le peuple des minuscules et les dangers qu'il court puisque le bois dans lequel il vit va bientôt être rasé. Classique. Dans le sens de conventionnel et non de «qui fait autorité».

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* * 1/2

Le peuple des minuscules. Steve Augarde. Traduction de Jean Esch Wiz. Albin Michel. 422 pages.