C'est l'histoire de Jérôme. Divorcé. Un peu maladroit. Père de Marina. Marina qui pleure Armand, son amoureux. Il chevauchait sa moto quand c'est arrivé. Le véhicule s'est transformé en boule de feu. Depuis, Marina pleure. Et Jérôme cherche à comprendre.

Sa vie, jusqu'ici fleuve tranquille, va être secouée de vagues. La vie fauchée du jeune homme va en effet l'amener à se poser des questions sur ses origines. Jérôme a été un enfant perdu. Puis un enfant trouvé. Dans une forêt. Enfant sauvage. Qui était-il? Qui est-il?

Agnès Desarthe, auteure du doux-amer Mangez-moi et de V.W. ou le Mélange des genres (essai sur Virginia Wolfe qu'elle a signé avec Geneviève Brisac), nous livre, avec Dans la nuit brune, un conte pas pour enfants (elle qui a fait ses marques en littérature jeunesse) sur le mal d'être, sur les paradoxes qui nous font.

Pour porter cela, une galerie de personnages. Ils sont hors normes, mais ne flamboient pas. Ils intriguent, ils inquiètent parfois. Ce médium, Rosy, n'est pas tous les médiums. Ce policier, Alexandre, n'est pas un policier générique. Et il y a les mystères entourant Armand, le garçon à la moto.

Agnès Desarthe les révèle petit à petit. Avec une douceur, une poésie qui n'excluent pas la noirceur et savent se faire incisives. Ainsi vont les contes, pour petits comme pour grands.

ROMAN/FRANCE

*** 1/2