Le Français Stefan Wul fait partie de la même cohorte qu'Asimov, Clarke et Herbert, ces écrivains d'anticipation et de sci-fi profondément marqués par la dévastation humaine et écologique de la Seconde Guerre mondiale.

Comme eux, il a cherché à recréer un monde utopique dans les étoiles. Vouloir adapter son univers à la BD, c'est foncer tête baissée dans un champ de météorites.

Il faut non seulement du culot pour penser recréer et résumer - deux ambitions contraires - ces grandes épopées galactiques, mais encore faut-il actualiser sans dénaturer - on frôle ici le paradoxe espace-temps - des romans au lyrisme typique du genre dans les années 50.

Olivier Vatine réussit néanmoins un sans-faute dans l'adaptation du classique des classiques de Wul: Niourk.

Il tire du roman original toutes les préoccupations toujours vivaces sur l'avenir de notre civilisation pour les raconter dans une narration et un graphisme très actuels.

Cette série sortie en Europe en 2012, demeurée confidentielle au Québec, est relancée ici en force. Tant mieux.

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Niourk T1: L'enfant noir et T2: La ville. Olivier Vatine. Ankama Éditions, 48 pages.