«Frantumaglia», c'est l'expression qu'employait la mère d'Elena Ferrante, couturière à Naples, pour décrire son état d'esprit lors qu'elle n'avait pas les idées claires, qu'elle se sentait tiraillée.

C'est aussi le titre d'un passionnant recueil de textes dans lesquels l'écrivaine, qui préfère écrire sous pseudonyme, parle d'écriture et de création.

Chroniques, articles, entrevues, l'auteure de la saga de L'amie prodigieuse se met à nu. Peu importe que l'on connaisse ou pas sa véritable identité, cela n'enlève absolument rien à l'intérêt des réflexions de Ferrante sur l'aspect physique de l'écriture, sur l'anonymat qui lui procure une immense liberté, sur le féminisme, les écrivaines qu'elle apprécie, etc.

Ceux et celles qui ont lu ses romans ne seront pas déstabilisés: on reconnaît Ferrante, une femme qui aime aller au fond des choses, qui n'a pas peur de creuser, analyser et décortiquer et qui, surtout, ne tient rien pour acquis.

Un livre absolument captivant et un excellent complément aux romans de Ferrante.