L'un des plus grands mystères du monde du livre sera enfin dénoué : le fils de J. D. Salinger annonce la sortie éventuelle d'une oeuvre inédite de son père, aujourd'hui décédé.

Dans des commentaires publiés vendredi dans The Guardian, Matt Salinger a confirmé des informations qui circulaient selon lesquelles l'auteur de The Catcher in the Rye avait continué à écrire pendant des décennies malgré qu'il eut cessé de publier des livres.

Matt Salinger dit travailler « aussi vite que possible », en collaboration avec l'épouse de son père Colleen, afin de préparer le matériel à être publié.

« Il voulait que je rassemble tout ça et, en raison de l'ampleur du travail, il savait que cela prendrait beaucoup de temps », a mentionné l'héritier Salinger au sujet de son père décédé en 2010. Celui-ci n'avait rien publié de son oeuvre depuis le milieu des années 1960.

« C'était quelqu'un qui écrivait depuis 50 ans, sans publier. Alors, il y a beaucoup de matériel. Donc, ce n'est pas une question de réticence. Quand ce sera prêt, nous allons le partager », a-t-il expliqué.

Matt Salinger, qui aide à superviser le legs littéraire de son père, affirme que toute nouvelle oeuvre pourrait devoir encore attendre des années. Il n'a pas avancé de titre ni de synopsis. Il a cependant mentionné que la famille Glass rendue célèbre notamment dans Franny et Zooey serait de retour.

« Je ressens une forte pression pour que tout cela se réalise. Encore plus que lui », a confié le fils en ajoutant que ces oeuvres inédites vont « certainement décevoir des gens dont il se serait fiché, mais pas les vrais lecteurs. Je pense que ce sera extrêmement bien reçu par ces personnes et elles seront touchées de la même manière que tous les lecteurs espèrent être touchés lorsqu'ils ouvrent un livre ».

L'éditeur de longue date des oeuvres de J. D. Salinger, Les éditions Little, Brown and Company, n'a fait aucun commentaire vendredi.

J. D. Salinger n'a publié que quatre livres au cours de sa vie. Le dernier texte qu'il a publié, intitulé Hapworth 16, 1924, est paru dans le magazine The New Yorker, en 1965.