L'auteur John Grisham s'est excusé, jeudi, après avoir déclaré dans une entrevue que plusieurs hommes emprisonnés aux États-Unis pour des offenses liées à la pornographie juvénile avaient probablement pris un coup avant «d'appuyer sur les mauvaises touches».

Grisham a déclaré au quotidien anglais The Daily Telegraph que les prisons américaines étaient «remplies» d'homme comme lui, c'est-à-dire des blancs dans la soixantaine qui n'auraient «jamais touché à un enfant».

Il a dit que plusieurs prisonniers sont probablement allés sur internet alors qu'ils étaient en état d'ébriété et seraient allés trop loin en recherchant de la pornographie juvénile.

Grisham a voulu faire une distinction entre les «vrais pédophiles» et ceux qui, selon lui, sont punis trop sévèrement. Il a ajouté qu'il croyait que les fautifs méritaient un châtiment, mais que les incarcérations étaient exagérées.

Des défenseurs du bien-être des enfants ont critiqué les commentaires de Grisham, faits lors d'une entrevue visant à promouvoir son nouveau roman, Gray Mountain.

Jon Brown, de la National Society for the Prevention of Cruelty to Children, a déclaré à la BBC que les enfants sont des victimes et que «chaque clic ou téléchargement crée une demande qui alimente l'exploitation d'enfants».

Dans un communiqué émis jeudi par son éditeur, Random House, Grisham a indiqué que ses commentaires n'avaient pas pour objectif d'exprimer de la sympathie pour les personnes accusées de crimes sexuels et qu'il regrettait ses propos.

Il a ajouté que quiconque participant à la production de pornographie juvénile devrait être puni de la manière la plus forte possible selon la loi.