Entre le 8 et le 14 septembre, si vous tombez par hasard sur un livre esseulé dans un lieu public, il ne s'agit peut-être pas d'un oubli involontaire, mais du fruit de l'initiative de deux Québécoises désirant promouvoir la littérature et faire découvrir leurs oeuvres préférées.

Les organisatrices, Kim Vincent et Julie Patenaude, convient ainsi les lecteurs à abandonner une oeuvre durant cette semaine, que ce soit sur la table d'un café, un siège d'autobus ou sur le banc d'un parc, afin qu'un inconnu la récupère et se l'approprie.

Les participants sont aussi invités à laisser un post-it ou un message dans le livre orphelin, afin d'expliquer la démarche.

Lundi, plus de 22 000 personnes indiquaient avoir l'intention de se prêter au jeu sur la page Facebook consacrée à l'initiative, baptisée «Oublie un livre quelque part». Chaque découverte pourra être partagée en photo sur le web grâce au mot-clic #Partagelitt.

» Consulter la page Facebook de l'événement

Les deux comparses ont eu l'idée de monter ce nouveau projet après avoir décidé de laisser un livre québécois dans l'hôtel où elles logeaient, au cours d'un voyage à l'étranger.

«C'est en partageant nos émotions et notre bonheur d'avoir lu un livre québécois qu'on va continuer à faire vivre nos auteurs», clame Kim Vincent, enseignante au primaire.

«Je souhaite que la littérature québécoise prenne son envol, que les gens pensent d'abord et avant tout à acheter un livre écrit par un auteur de chez nous», déclare quant à elle Julie Patenaude, étudiante en psychologie.

Leur initiative s'inscrit en effet dans la veine de la journée «J'achète un livre québécois», qui avait enflammé les réseaux sociaux dans la province cet été.

L'événement «Oublie un livre quelque part» repose sur la même stratégie, misant sur le bouche-à-oreille des médias sociaux. Reste à voir si les milliers de participants annoncés se mettront effectivement à la page.