Dans son bras de fer avec Hachette, Amazon s'est posé mardi en défenseur des livres électroniques à bas prix.

«Un des objectifs clés est de réduire les prix du livre électronique», a affirmé Amazon lors d'une discussion en ligne, dite Kindle forum, du nom de sa liseuse.

«Les livres électroniques peuvent et doivent être moins chers», a poursuivi le géant de la distribution en ligne affirmant que ces produits ne présentent plus de coûts d'impression, de stockage ni de livraison. Les livres électroniques ne peuvent être revendus et ne concurrencent donc pas de nouvelles éditions, a insisté le libraire électronique.

«Les livres sont en concurrence avec les applications, les jeux, la télé, le cinéma, Facebook, les blogues, les sites d'information gratuits et plus», a continué Amazon assurant que pour cela, les livres numériques doivent être moins chers.

À moindre prix, il s'en vend davantage, ce qui conduit à de plus hautes marges de profit, a encore affirmé le groupe proposant à Hachette de répartir 35% des recettes des «e-books» aux auteurs, 35% à l'éditeur, et d'en conserver 30% en tant que distributeur.

«En fait, nous remettrions 70% des recettes à Hachette et ils décideraient combien ils donnent aux auteurs», a encore affirmé Amazon.

«Nous pensons qu'aujourd'hui Hachette partage trop peu avec les auteurs mais au bout du compte, ce n'est pas à nous de décider», a ajouté le groupe de Seattle.

Dans sa guerre commerciale contre Hachette, filiale du groupe Lagardère, Amazon a aussi proposé début juillet de verser aux auteurs publiés par l'éditeur français la totalité des recettes issues des ventes de leurs livres électroniques.

Le géant de la librairie en ligne a reconnu qu'il maintenait moins de stocks en provenance d'Hachette et qu'il n'honorait plus de pré-commandes.