Un hommage à l'écrivain canadien Farley Mowat a été rendu, mardi, à l'occasion de ses funérailles à Port Hope en Ontario. L'auteur et écologiste est décédé la semaine dernière à l'âge de 92 ans.

M. Mowat a écrit plus de 40 livres, dont «Never Cry Wolf» («Mes amis les loups»). Plusieurs de ses livres sont devenus des lectures obligatoires dans des écoles canadiennes. Il était également un ardent défenseur de l'environnement.

Les invités en deuil, dont la chef du Parti vert, Elizabeth May, se sont rendus à l'église anglicane St.Mark dans la petite communauté située à environ 100 kilomètres à l'est de Toronto.

Depuis quelques décennies, M. Mowat avait partagé son temps entre Port Hope et Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse.

L'écrivain laisse dans le deuil son épouse Claire, sa soeur Rosemary, son frère John, ses fils Sandy et David, de même que trois petits-enfants.

Depuis l'âge de 13 ans, M. Mowat désirait ardemment écrire à propos de la nature, et s'est fait le porte-parole d'une série de causes environnementales et sociales.

Il a ainsi qualifié d'«abominable» le traitement des Autochtones au Canada, affirmé que la chasse aux phoques était «sans doute la pire action de l'homme contre la nature ayant cours aujourd'hui», et estimé que la chasse en général était «symbolique de la destruction massive que nous avons réalisée au sein du monde vivant».

L'auteur a dit être heureux d'avoir pu se consacrer à ses deux passions: l'écriture et la nature, décrivant celle-ci comme «le seul sujet à propos duquel je voulais vraiment écrire».

L'homme a reçu quantité de récompenses, y compris le prix du Gouverneur général, pour son histoire pour enfants de 1956 «Lost in the Barrens», la Leacock Medal for Humour pour «The Boat Who Wouldn't Float» en 1970, l'Ordre du Canada en 1981, et un prix pour l'ensemble de son oeuvre en 2003 du Fonds international pour la protection des animaux. Il a également été intronisé au sein de l'«Allée des célébrités» canadiennes.

Son petit-fils Justin dit avoir parlé, lors de l'oraison funèbre, du fait que son grand-père lui avait appris «ce qu'était la passion, et la façon de se dépasser et de constamment poser des questions afin d'en connaître les réponses».

«J'ai eu une conversation très agréable avec lui à ce sujet lors de notre dernière rencontre, et il m'a dit qu'il aimerait affirmer avoir tenté d'agir de son mieux pendant sa vie», poursuit-il. «Mais il a alors cessé de parler, il s'est corrigé et il a dit aimer affirmer qu'il a réussi dans la vie - il a accompli tout ce qu'il désirait faire, il a réussi autant sur le plan personnel qu'avec les autres, et il pouvait désormais mourir heureux.»