Les amateurs de lecture devraient savoir d'ici la fin de l'année s'ils pourront toujours acheter des livres neufs à rabais dans les grandes surfaces.

Le ministre de la Culture, Maka Kotto, a indiqué lundi, en marge de la commission parlementaire qui étudie la pertinence d'imposer un prix unique pour les livres neufs, qu'il voulait trancher la question rapidement, à savoir s'il fallait ou non réglementer ce secteur et interdire les rabais pour éviter la disparition des petites librairies indépendantes.

D'entrée de jeu, le sujet ne fait pas l'unanimité à l'Assemblée nationale. Le Parti libéral refuse pour l'instant de se prononcer, tandis que la Coalition avenir Québec (CAQ) s'oppose à toute réglementation interdisant des rabais sur le livre, contrairement à Québec solidaire qui la réclame ardemment.

Tour à tour, les pour et les contre feront entendre leur voix sur le dossier au cours des prochains jours en commission parlementaire. Après avoir entendu les arguments des uns et des autres, le gouvernement prévoit trancher la question cet automne.

Favorable à une réglementation susceptible de protéger les petites librairies, le milieu de l'édition demande à Québec d'interdire tout rabais supérieur à 10 pour cent sur les livres neufs pendant neuf mois suivant leur parution. On cherche ainsi à contrecarrer la concurrence jugée déloyale des grandes surfaces.

Quelques pays ont adopté ce genre de réglementation.