L'écrivain et journaliste israélien Yoram Kaniuk, un des auteurs majeurs de la littérature israélienne, est décédé samedi à l'âge de 83 ans à Tel-Aviv à la suite d'un cancer, a-t-on appris dimanche de source hospitalière.

Reconnu internationalement, Kaniuk a produit une oeuvre riche, dont près de 20 romans, la plupart traduits et publiés à l'étranger, en France notamment.

Parmi ses livres les plus marquants figurent Encore une histoire d'amour et Le dernier Juif, ainsi que 1948, un récit autobiographique de la guerre d'indépendance d'Israël, et La terre des deux promesses, un essai co-écrit avec le grand écrivain arabe israélien Émile Habibi.

Né le 2 mai 1930 à Tel-Aviv, Kaniuk avait rejoint très jeune le Palmach, milice paramilitaire sioniste qui devait ensuite se fondre dans la nouvelle armée de l'État d'Israël.

Kaniuk était également un peintre renommé. Il a vécu à Paris puis, dans les années 50, à New York, où il fréquenta beaucoup la scène jazz locale.

Homme de gauche et militant de la paix, il s'est aussi fait connaître par son combat sans relâche pour la séparation de l'État et de la religion.

En octobre 2011, il avait obtenu d'un tribunal israélien de figurer comme «sans religion» et non plus comme appartenant à la «religion juive» sur les registres d'état civil, une décision considérée comme historique.

Il a décidé de léguer son corps à la science, ce qui signifie qu'il n'aura pas de funérailles, a précisé le porte-parole de l'hôpital Ichilov de Tel-Aviv, où il est décédé.

Yoram Kaniuk a reçu dimanche l'hommage du président Shimon Peres, qui a qualifié son décès de «grande perte pour la littérature, la culture et l'âme israélienne».