Par un engagement clair, un appui de principe ou une déclaration d'ouverture, les partis politiques ont répondu au pressant appel de la Table de concertation du livre, qui exige du prochain gouvernement qu'il adopte des mesures pour instituer un prix unique pour les nouveaux livres pendant neuf mois après leur publication.

Québec solidaire «s'engage à adopter une politique du livre [qui] comprendra une réglementation pour que les nouveaux livres soient vendus au prix de l'éditeur», lit-on dans le communiqué du parti mis en ligne ce matin sur le site www.noslivresajusteprix.com. Cette mesure, affirme Françoise David, fera contrepoids à l'action des grandes surfaces «qui vendent des titres connus à perte pour attirer la clientèle ailleurs dans leurs rayons».

Dans une lettre adressée à la Table de concertation, le directeur du contenu du PQ, Martin Caillé, affirme pour sa part que le prix unique doit être «envisagé sérieusement» et qu'un gouvernement péquiste «accélérera les travaux» en vue d'une législation en ce sens.

La Coalition avenir Québec, de son côté, se dit «ouverte» à cette mesure sur laquelle un gouvernement de la CAQ se penchera «dès son élection». Quant à Jean-Martin Aussant, le chef d'Option nationale, il a assuré de son «appui» les sept associations du livre qui composent la Table.

Le Parti libéral du Québec n'a pas répondu à l'appel, la ministre de la Culture, Christine St-Pierre, ayant déjà annoncé avant la campagne l'ouverture d'un chantier pour revoir la Loi sur le développement des entreprises québécoises dans le domaine du livre, chantier dont le troisième volet «permettra de statuer sur l'opportunité de réglementer le prix de vente des livres neufs», une idée qui «mérite une réflexion approfondie».