L'éditeur Albin Michel a confirmé mardi avoir décidé la veille «d'interrompre ses négociations avec Mediobanca», banque conseil de l'Italien RCS Mediagroup pour le rachat de sa filiale Flammarion.

«Considérant la qualité de Flammarion et de ses équipes, Albin Michel s'est fortement impliqué depuis plus de deux mois dans le processus d'acquisition de ce groupe. Ceci l'a conduit à déposer le 2 mai dernier une offre de rachat», rappelle Albin Michel dans un communiqué.

«Au regard de nos derniers échanges avec Mediobanca, conseil du Groupe RCS, force nous est de constater que les attentes de celui-ci sont trop éloignées de ce que nous estimons être la valeur économique du groupe Flammarion. En conséquence, Albin Michel a décidé lundi 21 mai d'interrompre ses négociations avec Mediobanca», indique l'éditeur.

Le groupe Gallimard, qui a accepté selon le quotidien Les Échos de mardi de relever le montant de son offre, reste donc seul en lice.

Les deux prétendants proposaient environ 200 millions d'euros pour la reprise du quatrième éditeur français, mais ce prix était jugé très insuffisant par l'actuel propriétaire, l'Italien RCS Mediagroup, qui visait 300 millions, avant de revoir ses prétentions autour de 250 millions, selon le journal.

Le quotidien économique, qui se base sur plusieurs sources non identifiées, affirme que Gallimard a accepté d'«ajuster» à la hausse son offre, mais il n'est pas sûr que cela soit suffisant pour amadouer RCS Mediagroup.

Sollicité par l'AFP, Gallimard n'avait pas confirmé l'information mardi en fin de journée.

Le conseil d'administration du groupe italien, qui se réunit vendredi, pourrait décider d'un «abandon pur et simple du processus de vente» s'il devait juger l'offre de Gallimard par trop insuffisante, ajoute une source proche du dossier citée par le quotidien.