Nous sommes tous le résultat de notre passé: c'est le constat que fait Viviane dans Le Chat, deuxième roman de Danielle Pouliot.

La trentenaire, malheureuse en amour mais comblée professionnellement - artiste de la lumière, elle tient une boutique de lampes boulevard Saint-Laurent- commence une introspection majeure le jour où elle apprend la mort de son père, homme destructeur dont elle garde un souvenir amer. Elle accepte tout de même de s'occuper des formalités, ce qui la ramène sur le chemin de son enfance. Viviane fait alors des découvertes étonnantes et règle quelques comptes qui lui permettront sinon de lui pardonner, du moins d'expliquer les actes de son père. Si notre passé nous forge, comprend-elle, on peut choisir de ne pas en être prisonnier.

Danielle Pouliot signe un livre vivant à l'héroïne attachante, mais à l'écriture qui manque de mordant. Les accords musique-recette ajoutés à la fin, si sympas soient-ils, ne sont pas non plus gage d'originalité.

Le Plateau Mont-Royal, une histoire d'amour avec un manipulateur, une autre qui commence maladroitement, une enfance malheureuse, une vieille voisine attachante, une petite touche de numérologie: le tout est assez bien mené pour capter l'attention, mais se laisse oublier rapidement.

Le chat

Danielle Pouliot

Art Global, 184 pages

** 1/2