La ministre de la Culture, Christine St-Pierre, a exprimé sa tristesse, mercredi, à la suite du décès de l'historien Marcel Trudel, «un homme qui a beaucoup apporté à la connaissance de notre histoire».

Le porte-parole du Parti québécois en matière de culture, Yves-François Blanchet, a lui aussi souligné le départ de cet homme, «un des grands historiens de la Nouvelle-France, et ainsi du Québec moderne qui y a pris racines». M. Trudel est décédé mardi, à l'âge de 93 ans.

L'historien laisse derrière lui une oeuvre monumentale portant en grande partie sur l'histoire de la Nouvelle-France. En tout, il a signé une cinquantaine de publications et a contribué à mettre sur pied le Dictionnaire biographique du Canada.

Marcel Trudel a également enseigné à l'université pendant 40 ans, d'abord à l'Université Laval, puis à l'Université d'Ottawa.

Neuvième d'une famille de 11 enfants, devenu très tôt orphelin, M. Trudel a reçu beaucoup d'aide dans ses études au collège et à l'université, si bien qu'il a voulu à son tour aider les autres et a fondé, en 1999, une bourse annuelle pour études supérieures dans son village natal, Saint-Narcisse.

Il a reçu un doctorat d'honneur de l'Université du Québec, de l'Université d'Ottawa et de l'Université Laval, en plus d'avoir été élu membre de l'Académie des lettres du Québec. Il a reçu un prix Athanase-David et un autre du Gouverneur général, a été fait officier puis compagnon de l'Ordre du Canada et grand-officier de l'Ordre national du Québec.

En France, il a été promu chevalier de l'Ordre national du mérite.

La ministre St-Pierre a souligné par communiqué que Marcel Trudel «a consacré sa vie à la recherche et à l'enseignement avec une passion et une persévérance qui ne l'ont jamais quitté», ajoutant que «sa relecture de l'histoire du Régime français, notamment, a eu l'effet d'une révolution dans les milieux intellectuels québécois et canadien».