La jeune Burkinabé Florentine Kima a reçu mercredi le Grand prix littéraire des régions francophones pour son premier roman Chienne de vie, un livre poignant sur la condition des femmes en Afrique.

Décerné pour la deuxième fois par l'Association internationale des régions francophones (AIRF), ce prix consiste à financer l'édition et la diffusion du premier roman d'un écrivain francophone.

Juge dans son pays, le Burkina Faso, Florentine Kima écrit depuis de nombreuses années mais c'est la première fois qu'elle a osé envoyer un manuscrit en espérant être publiée, relève l'AIRF, créée en 2003.

Dans son livre, la romancière raconte la vie d'une femme dont la mère de quinze ans est morte en la mettant au monde. Son père parti, elle est délaissée par tous et apparaît dans le village comme celle par qui le malheur arrive, la «zouberr-neda».

Son oncle paternel la recueille chez lui, après purification, mais les mânes des ancêtres décident, selon le féticheur du village, qu'elle doit se prénommer la «Yempoaka» (l'esclave). Et elle restera esclave toute sa vie.