L'écrivain algérien Tahar Ouettar est décédé jeudi à Alger à l'âge de 74 ans des suites d'une longue maladie, a appris l'Associated Press auprès de son ami et romancier Wassini Laâredj. L'information a été confirmée officiellement par l'agence APS, qui cite des sources familiales.

La mort de Tahar Ouettar, né en 1936 à Sedratta, dans le département de Batna, à 420 km à l'est d'Alger, survient à la suite d'une longue maladie qui l'a conduit à des séjours réguliers dans un hôpital parisien, où il suivait des soins après une intervention personnelle du président Abdelaziz Bouteflika.

Tahar Ouettar était l'un des auteurs algériens en langue arabe les plus prolifiques. Parmi ses romans, figurent Al-Laz, Zilzel (Séisme), Le pêcheur et le palais, Noces de mulet et Romana. Au théâtre, on lui doit Sur l'autre rive et Le fugitif. Tahar Ouettar est aussi l'auteur de nouvelles comme Les martyrs reviennent cette semaine et Fumée dans mon coeur.

Il présidait également une association culturelle, Al Djahizia, du nom du poète arabe Al Dajhiz (776-868), qui décerne chaque année un prix pour les jeunes écrivains et poètes du monde arabe.

Tahar Ouettar était aussi connu pour ses talents de polémiste, prenant position dans la presse sur des questions politiques. Il était notamment l'adversaire des écrivains algériens francophones, qu'il accusait d'être «les vestiges du colonialisme».