Mues par une «volonté commune de démocratisation» du savoir, Bibliothèque et Archives nationales du Québec et l'Université du Québec à Montréal ont conclu hier une entente de partenariat qui encadrera les collaborations futures entre les deux voisines du Quartier latin.

Claude Corbo, recteur de l'UQAM, a dévoilé le premier projet conjoint qui débutera en février: une série de grandes conférences sur le thème La Révolution tranquille - 50 ans d'héritage. «Ces conférences s'adressent au public cultivé, a dit M. Corbo. Mais nous travaillerons aussi à des projets plus pointus basés sur les recherches de nos professeurs.»

L'historien des idées Yvan Lamonde ouvrira la partie rétrospective de la série le 9 février (à l'auditorium de la Grande Bibliothèque) avec les origines idéologiques et intellectuelles de la Révolution tranquille.

Et les origines de l'expression elle-même: «Le Québec moderne s'est défini à partir de l'expression utilisée par un anglophone pour décrire cette période: Quiet Revolution...»

Suivront, jusqu'au printemps, les conférences de Lucia Ferretti (UQTR), Gilles Paquet (Université d'Ottawa) et Pierre Fortin (UQAM). La partie prospective de la série, à l'automne, comprendra les conférences de Jacques Beauchemin (UQAM), des journalistes Alain Dubuc (La Presse) et Marc Laurendeau (Radio-Canada) et se terminera en décembre avec l'ancienne ministre Monique Jérôme-Forget et Luc Godbout (Université de Sherbrooke).

Pour Guy Berthiaume, le pdg de BAnQ, cette entente «reconnaît que les bibliothèques et centres d'archives sont de véritables piliers de la société du savoir, au même titre que les établissements d'enseignement supérieur».

M. Berthiaume, qui a succédé à Lise Bissonnette à BAnQ en juin dernier, est resté très proche de l'UQAM, son alma mater, où il été successivement directeur ajoint de la recherche et de la création et, au cours du premier rectorat de M. Corbo (1989), vice-président et directeur général de la Fondation de l'UQAM.

«De mon bureau, j'ai vue sur l'UQAM», a lancé Guy Berthiaume. Et Claude Corbo d'ajouter, pince-sans-rire: «J'aime mieux qu'il voit ça que l'îlot Voyageur...»