Ce roman de Joseph Boyden n'a pas seulement gagné le très riche prix Giller en 2008, mais il a aussi connu une bonne carrière en librairie au Canada anglais.

Il nous arrive grace à l'éditeur français Albin Michel, qui adore les histoires bien américaines. Les saisons de la solitude fait des allers-retours incessants entre le Grand Nord (la région de Moosonee, en Ontario) et la vida loca des discothèques de Manhattan.

La belle Suzanne Bird a disparu à New York où elle travaillait comme mannequin, et sa soeur Annie se lance à sa poursuite. Elle passe par le monde des boîtes de nuit, des drogues et de la violence pour tenter de retrouver Suzanne. Pendant ce temps, dans le Grand Nord, le clan Bird fait la guerre au clan Netmaker, car ce dernier entend exporter le commerce de la drogue chez les Indiens. Deux champs de bataille mais, finalement, une seule campagne avec un seul but: sauver l'âme des Indiens.

Dans le roman de Boyden, c'est la lutte entre le Bien et le Mal, Bird contre Netmaker. Le salut se trouve loin des villes, en rase campagne, où on peut retrouver son âme. Et, effectivement, les episodes dans le Grand Nord sont nettement plus prenants que les chapitres à Manhattan, avec ses méchants dealers et son atmosphere Sex and the City. Ajoutez à cette structure épisodique des narrateurs qui changent de voix entre Annie Bird et son oncle Will, et vous avez tout un chemin à suivre.

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Les saisons de la solitude. Joseph Boyden, traduit par Michel Vederer. Albin Michel, 510 pages, 34,95 $.