Voici d'autres cas de publications posthumes contre la volonté des auteurs.

> Vladimir Nabokov. Son fils Dmitri a hésité pendant plus de 30 ans, puis a décidé d'autoriser, contre la volonté de son père, la publication de son dernier roman inachevé, The Original of Laura, paru cet automne. L'auteur de Lolita avait demandé que le manuscrit soit brûlé à sa mort, mais son fils l'a plutôt entreposé dans un coffret bancaire pendant qu'il réfléchissait.

> Franz Kafka. L'exécuteur de son testament littéraire, son ami écrivain Max Brod, a refusé d'obéir au testament et de brûler ses oeuvres inachevées, dont Le procès. Il s'est justifié en affirmant avoir déclaré son intention à Kafka avant sa mort en 1924. Il a aussi publié des cahiers de notes de l'écrivain tchèque. En 1993, dans Les testaments trahis, Milan Kundera avait remis en question le choix de Max Brod.

> Albert Camus. Sa fille Francine a travaillé 40 ans sur le manuscrit qu'il avait avec lui en voiture le soir où il est mort dans un accident, en 1960. Camus avait complété moins de la moitié du Premier homme.

> Françoise Sagan. Pour régler les dettes posthumes de sa mère avec le fisc, le fils de Françoise Sagan réédite cet automne Toxique, le journal qu'elle avait écrit durant sa première cure de désintoxication, à la fin des années 50, et qui n'avait connu qu'une distribution confidentielle dans les années 60. Le fait qu'il en ait fait une priorité, avant d'autres romans, a été critiqué par certains.

> David Foster Wallace. Quand l'écrivain américain s'est suicidé, en septembre 2008, son agente a découvert plusieurs versions d'un même roman inachevé sur plusieurs de ses ordinateurs. Même si Foster Wallace n'avait laissé aucune indication sur la version qu'il préférait, le roman sera publié l'an prochain.