On a beaucoup parlé de son premier roman, Dawson Kid, publié aux éditions du Boréal à l'automne 2007. Simon Girard, nous assurait-on, révélait avec ce roman au titre racoleur une plume rafraîchissante qui carburait à l'émotion.

En gros, c'était l'histoire d'une danseuse nue qui devient boxeuse pour combattre son mal de vivre et les démons de son passé hanté par un père agresseur et violent.

Dans Tuer Lamarre, son deuxième roman qui vient de paraître chez Leméac, Girard explore sensiblement la même thématique, en mettant en scène une vengeance sanglante perpétrée par un père et son fils.

Le roman débute sur l'histoire du père, qui se remémore les agressions sexuelles dont il a été victime dans son enfance par la voisine d'en face. Tissée de retours en arrière plus ou moins maladroits, la narration prend un tour nouveau lorsque le père s'aperçoit que son fils est aussi victime agressions sexuelles de la part d'un ami de la famille. Ensemble, ils décident de se faire justice en assassinant l'agresseur.

Non seulement l'écriture de Girard est-elle illisible par son style supposément «coup de poing» qui ne révèle qu'une ignorance manifestement volontaire de la syntaxe et de la grammaire, mais les émotions qui sont supposées donner toute la substance à ses personnages peinent à offrir la moindre crédibilité à son récit.

«L'infini, c'est aujourd'hui et demain qui tournent en rond», écrit-il sans la moindre ironie. Le sentiment qui se dégage de la lecture de son roman est tout aussi accablant.

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Tuer Lamarre. Simon Girard. Leméac, 142 pages, 13,95 $