Malgré les compressions du gouvernement fédéral, mais avec l'aide de Québec, la poésie d'ici voyage. Le dramaturge et poète montréalais Romain Pollender arrive du Bénin où il a présenté le spectacle d'ouverture du 3e Salon international des poètes francophones.

«J'ai travaillé avec trois acteurs et un pianiste béninois extraordinaires sur mon texte Nos âmes noires, raconte-t-il. Le plus beau compliment m'est venu d'une jeune spectatrice qui m'a avoué ne pas croire qu'il s'agissait d'un texte écrit par un Blanc.»

 

Le salon, qui se déroule au Centre culturel français de Cotounou, est dirigé par une jeune poète de 26 ans, Amine Laourou. Il a rassemblé en février 24 écrivains d'Amérique, dont quatre Québécois, d'Europe, d'Asie et d'Afrique. Un prix y a été décerné à Paul-Marie Lapointe.

Comment la poésie québécoise se retrouve ainsi en vedette au coeur de l'Afrique? La réponse passe par Trois-Rivières et son Festival international.

«J'y ai rencontré Amine où il m'avait entendu, raconte Romain Pollender. On s'est tout de suite bien compris et comme je suis aussi musicien, il m'a invité pour créer le spectacle d'ouverture. À Cotounou, le public est très chaleureux. On a même pu leur faire un texte de Gilles Vigneault qu'ils ont adoré. Ça fait chaud au coeur.»