Le président Nicolas Sarkozy a remis mardi les insignes de chevalier de la Légion d'honneur, plus haute distinction civile française, à l'écrivain britannique J.K. Rowling, auteur de la célébrissime série des Harry Potter.

M. Sarkozy a tenu à louer en J.K. Rowling la «femme passionnée par son métier», «la femme au talent exceptionnel» et ce qu'elle a «apporté à la jeunesse».

«Harry Potter a une vertu éducative avérée et, grâce à cette saga internationalement reconnue, vous avez contribué à redonner goût aux jeunes à la lecture mais aussi à l'écriture. Avec vous, ils comprennent que la lecture n'est pas une punition mais une source de plaisir», a estimé le chef de l'État.

«Pour tout ce que vous avez apporté à la jeunesse en général, et aux enfants français en particulier, vous méritez amplement que la République française vous honore ce soir», a conclu le chef de l'État.

En français - elle a rappelé qu'elle avait brièvement enseigné la langue de Molière en Écosse -, l'écrivain britannique a révélé que cette décoration avait pour elle «une connotation particulière».

«Mon arrière grand-père était français (...) et il a été décoré de la Légion d'honneur en 1924 pour son courage lors de la bataille de Verdun», a-t-elle indiqué.

Mme Rowling s'est également excusée d'avoir choisi un «nom français à (son) personnage maléfique» Voldemort. «Je peux vous assurer qu'aucun sentiment anti-français n'est à l'origine de ce choix», a-t-elle plaidé, «mais il me fallait à la fois un nom qui évoque le pouvoir et l'exotisme».

Selon le palmarès annuel des personnalités les plus riches établi par le magazine Forbes, les sept épisodes de Harry Potter, qui se sont vendus à près de 350 millions d'exemplaires en plus de 60 langues, ont rapporté à leur auteur près d'un milliard de dollars.