Quand Kaylene Johnson, une journaliste d'une petite bourgade alaskienne, a écrit la biographie de son ancienne mairesse, Sarah Palin, elle ne se doutait pas que, cinq mois après la publication, cette dernière deviendrait l'un des personnages politiques les plus critiqués du monde.

Disponible en anglais seulement au Canada comme aux États-Unis, Sarah («comment une «hockey mom» a bouleversé l'élite politique de l'Alaska») raconte comment une fillette de Wasilla, élevée dans une famille mordue de religion, de sport et de chasse, a pu gravir les échelons jusqu'à son élection, à l'âge de 42 ans, au poste de gouverneure de l'Alaska. Artisanal, ce livre illustré par une trentaine de photos de famille offre un portrait très peu critique de la candidate à la vice-présidence américaine. Mais il a le mérite de mettre en contexte Sarah Palin dans la culture très particulière de l'Alaska. On apprend notamment que le nom de sa fille cadette, Piper, est inspiré du nom d'un avion et le prénom de son fils aîné, Track, du sport préféré du mari de Sarah Palin, la course à pied. La petite biographie de 145 pages, écrite à partir d'entrevues avec les proches de la dame au chignon, s'arrête cependant bien avant qu'un certain John McCain ne surprenne la galerie en faisant de la jeune politicienne sa colistière dans la course à la Maison-Blanche.

 

Sarah, How a hockey mom turned Alaska's political establishment upside down

Kaylene Johnson

145 pages, Epicenter Press, 34,95$

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