Des Anna Thalberg, l’Histoire en a produit toute une liste ; Wikipédia a même une page qui leur est consacrée. Des femmes (et des hommes aussi) accusées de sorcellerie et condamnées à être brûlées vives.

On se retrouve ici en Allemagne, aux XVIe et XVIIe siècles. Anna Thalberg a été dénoncée par une voisine, soucieuse de voir s’éteindre la flamme que cette femme rousse a avivée, depuis son arrivée au village, dans le regard des hommes – et de son mari en particulier. Elle est donc emportée par les soldats de l’Inquisition, munis d’un mandat d’arrêt de l’évêque, et emprisonnée en attendant son procès. Les supplices qu’on lui inflige en prison redoublent de violence alors qu’elle refuse de s’avouer coupable.

Dans ces passages qui auraient autrement été insupportables à lire se révèle la plume d’une grande beauté de ce jeune auteur mexicain, dont ce premier roman a remporté un prix prestigieux en littérature hispanophone (le prix Mauricio-Achar). Sans surprise, la justice de l’époque suivra son cours ; sans rebondissements non plus, mis à part un petit imprévu à la toute fin. N’empêche, on aura quand même eu un aperçu de la grande noirceur dont l’Église a été responsable aux pires heures du christianisme.

Anna Thalberg

Anna Thalberg

La Peuplade

168 pages

6,5/10