Cinquième recueil de nouvelles du prolifique Bernard Lévy, Un piano dans l’arène est un condensé d’histoires d’amour où les femmes sont toujours à l’origine de la prise d’initiative. Savoureux et plaisant.

On ne se lasse pas du style de Bernard Lévy, ce journaliste scientifique, critique d’art puis directeur de la revue Vie des arts, qui passe sa retraite à élaborer des intrigues littéraires ! On avait été charmé par ses ouvrages antérieurs, notamment Le souffle court. C’est avec plaisir qu’on retrouve son écriture souple et spontanée et ses histoires sorties du quotidien.

Dans la première nouvelle, qui donne son titre au livre, un homme est apostrophé par une grande pianiste qui aime la corrida ! Truculent. L’histoire était finaliste du Prix littéraire international Hemingway, cette année. Dans la deuxième, la capitale parisienne plante le décor d’une manif qui tourne à la débandade. Un homme aide une actrice célèbre, prise au dépourvu. « Que comptez-vous faire ? », finit par demander la femme, très directe. Le reste n’est que badinage et fin surprenante...

Une femme rencontre un amuseur public dans un restaurant et tombe sous son charme poétique. Un homme aborde une femme assise sur un banc, et lui dit être un criminel en fuite ! Une femme drague un homme dans un café, de telle façon que l’homme pense que c’est une prostituée. Mais c’en est une ! Le dialogue ambigu est délectable. Toutes les nouvelles, assez courtes, sont captivantes et nous laissent, finalement, de belle humeur. Un bon livre « feel good » !

Un piano dans l’arène

Un piano dans l’arène

Mots en toile

178 pages

8/10