Nos éditorialistes vous dévoilent ce qu’ils lisent cet automne.

Les ombres filantes

Quelle serait notre vie sans des sources d’énergie permettant à la société de fonctionner normalement ? Christian Guay-Poliquin nous amène dans cet univers parallèle où la vie en société est bouleversée par une panne d’électricité généralisée. Dans ce monde sans État de droit où c’est chacun pour soi, on suit un homme parti en forêt rejoindre sa famille élargie dans un camp de chasse où tous vivent en autarcie. En chemin, il prend sous son aile un enfant de 12 ans seul et mystérieux. L’habile plume de Christian Guay-Poliquin nous fait réfléchir sur notre rapport à la nature, à la famille et sur nos choix de vie (qui deviennent plus clairs en contexte de survie). Sur ce qui compte vraiment, quoi.

Les ombres filantes

Les ombres filantes

344 pages

La Peuplade

À boutte : une exploration de nos fatigues ordinaires

À première vue, cela peut sembler un sujet léger, quelque chose d’anecdotique. Mais Véronique Grenier fait de la fatigue un sujet de société, universel, voire politique. On ne parle pas ici de la fatigue liée à la maladie, mais de la fatigue physique et psychique qu’un très grand nombre de personnes ressent au quotidien. Une fatigue, disons-le, amplifiée avec la pandémie qui nous a forcés à remettre en question certains choix de vie qui contribuent peut-être à cet état de fatigue généralisée. Fatigue des parents, fatigue des militants qui œuvrent pour une société meilleure, fatigue face à la course folle du monde, fatigue d’être soi aussi. Un livre empreint de bienveillance qui aborde des questions importantes.

À boutte : une exploration de nos fatigues ordinaires

À boutte : une exploration de nos fatigues ordinaires

Atelier 10

82 pages

Chronique d’un écocide – L’effacement des caribous de Val-d’Or

En 1984, 50 caribous vivaient en liberté au sud de Val-d’Or. Il n’en reste aujourd’hui que neuf, enfermés dans un enclos. À défaut de pouvoir raconter leur propre déclin, ces caribous peuvent compter sur Henri Jacob. Pendant 40 ans, l’écologiste autodidacte s’est battu pour la préservation de la harde de Val-d’Or. Au fil du récit, on constate à quel point ses craintes, pourtant largement ignorées, étaient justifiées. Sous l’humour noir de M. Jacob, les « hauts dysfonctionnaires » et le « ministre des Forêts et irresponsable de la faune » en prennent pour leur rhume. Un récit subjectif et militant, mais essentiel.

Chronique d’un écocide – L’effacement des caribous de Val-d’Or

Chronique d’un écocide – L’effacement des caribous de Val-d’Or

Éditions L’esprit libre

138 pages